En amont de 2003

Une hypnose thérapeutique (1998-1999)

Tâtonnements vers l’anthropologie (2000-2001)

Mes notes du 17 août 2003

Une hypnose thérapeutique (1998-1999)

Il y a vingt ans très exactement, à l’automne 1998 juste après mon bac, j’intègre une classe de « maths sup » au lycée Louis-le-Grand, situé à Paris juste derrière la Sorbonne. Dans notre classe, un bon tiers d’élèves viennent de ce lycée, l’un des plus élitistes du pays. Leurs parents les ont inscrits-là dès la classe de seconde, afin qu’ils fassent partie de l’élite de la France, et ils ont dû travailler dans une ambiance de compétition détestable, avec la peur de décevoir, de ne pas être admis finalement en classe préparatoire. Finalement ils sont là, mais pour tout dire ils sont un peu fous… Un quart des élèves viennent de grands lycées de province au fonctionnement analogue, et ils sont tout aussi conditionnés. Un autre quart vient comme moi de région parisienne, c’est-à-dire de lycées de banlieue avec une certaine mixité : nous sommes tous des premiers de la classe, mais nous avons quand même appris à vivre sans tout ramener aux résultats scolaires. Et puis il y a des étrangers, originaires du Maghreb et d’Europe de l’Est. Parmi eux il y a Mohammed Amine, un petit génie des mathématiques venu de Tunisie, qui devient cette année-là mon meilleur ami

C’est une année particulière aussi car mon père vient de tomber malade. Quelques mois plus tôt, au début de l’année 1998, mon père a commencé à souffrir de douleurs inexpliquées au bas ventre, qui se sont faites de plus en plus intenses au fil des mois. Pendant l’été, les médecins finissent par  diagnostiquer la rechute d’un cancer traité cinq ans plus tôt, qu’ils pensaient guéri. À condition de commencer en urgence les traitements, ils estiment pouvoir offrir à mon père entre six mois et deux ans d’espérance de vie. Mon père a tout juste cinquante ans.

Les années précédentes, nos rapports n’avaient pas été spécialement bons, sans être exécrables, seulement à cause de l’adolescence. Je trouvais mon père largué, surtout sur le plan de la psychologie et des rapports humains, et je le lui faisais souvent sentir avec un peu d’insolence. Pour le reste, il n’avait pas à se soucier de mon travail scolaire, qui avançait depuis toujours comme sur des roulettes. Mon père était un physicien passionné et il travaillait beaucoup. Ma mère également, psychiatre et psychanalyste. Chacun vivait sa vie dans notre maison, selon une routine que j’avais toujours connue. Et puis voilà cette terrible annonce, qui coïncide avec mon entrée en classe préparatoire : cette fois, c’est moi qui vais devoir travailler, au moment même où cette organisation connaît une sorte de flottement. Mon père voudrait continuer d’aller au labo, mais la morphine lui interdit de conduire. Il y a bien les bus, qu’il empruntait souvent jusque là, mais la pudeur à l’égard des passagers l’oblige à renoncer, vu son état général. Alors il travaille à la maison et se remet à fumer la pipe, qui éteint l’angoisse. Ma mère continue de recevoir ses patients, dans son cabinet attenant à la maison, et elle veille sur lui comme elle veillait sur nous autrefois. C’est mon tour de rentrer tard le soir, et de partir tôt le matin. J’ai ma première carte orange et je suis fier comme Artaban. L’organisation générale de la maison n’évolue pas vraiment, ni son esprit. Bien sûr pour mon père tout s’effondre, mais ça s’effondre en silence. Je n’ai pas vraiment le temps de m’en apercevoir, ni d’y réfléchir. Ma mère tient bon aussi, grâce à son travail. Tous les trois en fait, guidés par une sorte de pudeur instinctive, nous continuons sur notre lancée.

Dans ma classe à Louis-le-Grand, il y a ce jeune Tunisien, qui vouvoie tout le monde. Je le vois le matin descendre les marches de l’internat, un peu guindé. Il vient du lycée pilote de Sfax, et est bénéficiaire d’une bourse de l’État Tunisien. Pour ceux qui ne sont pas noyés de travail, l’ambiance de la classe prépa est propice à la camaraderie. Au sein de la classe, une complicité s’installe progressivement entre Mohammed est moi. Nous sommes les deux compères improbables, qui s’appliquent à faire dérailler l’esprit scolaire, lorsqu’il tourne à l’excès. Notre amitié s’installe peu à peu dans la classe, comme un rocher auquel s’accrochent des élèves plus en difficulté, au bord de la dépression. Quant aux « petits poulains » du lycée Louis-le-Grand, qui y ont déjà fait leur classe du secondaire, ils nous regardent avec dédain et incompréhension : Mohammed et moi « cartonnons » d’une manière qui les inquiète, et qui bouscule pas mal de leurs certitudes. Il faut dire que nous sortons lui et moi de plusieurs années d’hibernation, comme premiers de la classe dans nos lycées respectifs, et nous opérons une sorte de mue charismatique. Mohammed devient Momo, mutation irrémédiable qui fera de lui un Parisien.

Parallèlement à Antony, l’état de mon père se dégrade lentement. Les doses de morphine augmentent, son rythme de sommeil se dérègle, finissant par confondre les journées et les nuits. Lorsque je descends à l’aube prendre mon petit déjeuner, je le trouve souvent affaissé dans le fauteuil du salon, assoupi dans la fumée de sa pipe, lumière allumée et lunettes sur le nez. Mon père est un rationaliste, contraint par les circonstances de s’observer lui-même. Pour tenter de faire aboutir sa réflexion malgré les vapeurs de la morphine, il s’aide d’un crayon à papier et d’un petit carnet, qui resteront avec sa pipe dans un tiroir, plusieurs années après sa mort. Mais mon père ne s’est jamais observé lui-même, et il n’a aucune méthode. Il y note un rêve, quelques idées à peine discernables, d’une écriture minuscule qui s’endort en cours de phrase. Il m’entend dans la cuisine, il bouge mais n’appelle pas. La pudeur, toujours. Sous la surface, mon père se noie. Je sors dans la nuit froide pour attraper mon train.

Assis au dernier rang, Momo m’enseigne mes premiers rudiments d’arabe, dans la marge de mon cours de maths. Kataba, kâtib, yaktub, kitâb. Je passe avec lui le plus de temps possible, dans une dépendance qui tourne peu à peu à l’obsession. Les cours deviennent un prétexte pour voir Momo, passer quelques minutes à ses côtés dans l’interclasse, pour déjeuner avec lui, et attendre l’heure des colles en fin de journée. Quand les journées sont trop longues, je reste parfois dormir avec lui à l’internat, pour m’éviter un aller-retour inutile. Momo s’adapte, accepte avec pudeur, n’exprime jamais la moindre impatience. Il se contente parfois de disparaître mystérieusement, me laissant arpenter les couloirs de l’internat. Ma passion ne passe pas inaperçue, mais je la tourne moi-même en dérision, blaguant tantôt que « j’ai perdu mô mômôn », tantôt que je suis « momosexuel ». La classe prépa est un monde un peu fou, de toute manière : tant que les résultats sont là, ce sont les autres qui s’effondrent. Notre attention reste captivée par les équations et les formules, auxquelles viennent se joindre pour moi, de plus en plus, les listes de vocabulaire arabe et les formes verbales dérivées. La langue arabe est un refuge, dans les trajets quotidiens et les week-ends, tous les moments de ma vie où Momo ne peut m’accompagner. Elle me maintient la tête ailleurs, dans mes fiches de grammaire et d’électromagnétisme, là où l’air est étrangement respirable.

Mon père a ses habitudes à l’Institut Curie, en plein Quartier Latin, et c’est chaque fois comme s’il me rendait visite dans ma nouvelle vie. Nous passons de longues heures dans les couloirs près de la machine à café, où on l’autorise à fumer la pipe. Quelques fauteuils roulants trainent là, près de l’ascenseur, dans lesquels je m’assois pour m’amuser. Il me regarde de dos, poussant sur les roues, et s’amuse de me découvrir jeune adulte, à l’âge des accidents de moto. Nous discutons comme en apesanteur, de maths et de morphologie arabe, de la vie, et du voyage en Tunisie que je prépare avec mes amis pour l’été.

Les semaines passent, mon père ne rentre plus guère à Antony mais nos rapports restent les mêmes, gonflés par les sèves du printemps. « Ce serait bête que tu rates l’Ecole Normale à cause de l’arabe… », me dit-il un jour, d’un ton un peu sérieux, mais je hausse les épaules. Quand nous apprenons son admission en centre de soin palliatifs, je lui demande s’il est satisfait, comme s’il venait d’intégrer une nouvelle école, et il me répond sur un ton tout aussi irréel : « Sauf que ce n’est pas là qu’on va me guérir de ce cancer ».

Un vendredi vers la fin du mois de juin, j’accompagne Momo à l’aéroport, la mort dans l’âme. Dimanche matin commencent les trois jours de la Fête du Cinéma. Je suis au Forum des Halles, j’élabore mon programme de la journée et j’appelle le centre de soin palliatifs. Mon père se plaint encore des visites trop fréquentes, qui l’empêchent d’avancer dans son travail : il veut juste que je passe le voir avant mon départ en Tunisie. Le vol, c’est demain lundi, mais bien sûr j’ai déjà annulé mon vol. Lorsque mon père comprend, il s’effondre en larmes, et je reste comme un idiot accroché à cette cabine, au milieu du Forum des Halles. Ma mère est là-bas avec lui. Je passerai le voir le soir, mais il ne parle déjà plus. Il s’éteint deux jours plus tard, avec la Fête du Cinéma. Quand je rentre à Antony après ma dernière séance - un film de cowboys de Stephen Frears - ma grande sœur est là, au téléphone avec ma mère. Je me couche, j’éteins la lumière, et je me fais cette réflexion immédiatement : ma passion pour l’arabe n’était qu’une fuite, un déni. J’ai baigné toute mon enfance dans le vocabulaire de la psychanalyse. Ma mère est d’orientation freudienne mais en réalité, c’est le mot hypnose qui est approprié.

Je rejoins finalement la Tunisie une semaine après l’enterrement, juste à temps pour croiser mes camarades qui prennent l’avion du retour. À Sfax sous une chaleur écrasante, je mesure mes compétences linguistiques pour la première fois. Des hommes enturbannés se penchent sur mes gazouillis et s’émerveillent, comme au dessus d’un berceau. La langue arabe se mêle en moi à un sentiment violent de honte et de tristesse, qui ne la quittera jamais. Dans ma méthode d’arabe en quatre-vingt-dix leçons, j’ai atteint la quarante-cinquième, mais je ne vais pas plus loin.

Je passerai l’année suivante sous anti-dépresseurs, à ma propre demande, car j’ai compris après quelques semaines que je n’y arriverais pas. Momo et moi restons soudé par notre bande d’amis, mais il manque quelque chose, le lien profond et calme qui existait entre nous : quelque chose que je n’ai jamais su nommer, qui a disparu en même temps que mon père, et que j’associe dorénavant au souvenir de son regard posé sur moi. Momo, pour sa part, est redevenu un blédard un peu ridicule, auquel je garde pourtant un rapport sentimental, comme une grosse peluche qu’on évite de montrer à ses amis. Cette année-là, je fais toutes mes révisions avec Brice, son voisin d’internat - un jeune homme ténébreux, passionné par Freud et Nietzsche, banlieusard comme moi - et nous rentrons tous deux à l’Ecole Normale Supérieure. Momo passe une année dissipée, mais il met un coup de collier un mois avant le concours et rentre à l’Ecole Polytechnique.

Tâtonnements vers l’anthropologie (2000-2001)

En septembre 2000 j’entrais donc à la rue d’Ulm, fonctionnaire à tout juste 20 ans, estampillé « Normalien » pour la vie. Si je ne regrettais pas le rythme effréné de la prépa, bien sûr, je ne saisissais pas bien non plus tout ce que j’avais pu perdre en deux années. Mon groupe d’amis du lycée avait mal vécu mes nouvelles aventures parisiennes, et mon succès à l’ENS scella la fin de nos rapports. Mais à vrai dire, même le cocon de la prépa explosa comme prévu en plein vol, avec les résultats des concours. Quant à ma famille, déjà recomposée à la base, elle ne pouvait pas survivre à la disparition de mon père : il y avait ma mère chez elle, seule et déprimée, mes demi-sœurs chacune faisant leur vie. Mon passage par Louis-le-Grand avait été une métamorphose, dans laquelle personne ne m’avait suivi, si ce n’est le regard de mon père. Je me sentais différent des autres, obsédé par la mort - ou plus exactement, obsédé par la question de savoir si le garçon en face de moi avait perdu son père lui-aussi. C’était la seule question qui m’importait vraiment, au fil de mes rencontres, la seule chose que je recherchais autour de moi.

Dans mes efforts pour donner sens à mon malaise, je devins de plus en plus sensible à des questions politiques, qui avaient à peine effleuré ma conscience jusque là. À l’époque, c’étaient les bombardements périodiques sur l’Irak de Saddam Hussein, sous embargo alimentaire depuis le début des années 1990, puis le réveil de l’intifada palestinienne, après la visite d’Ariel Sharon sur l’Esplanade des Mosquées. Sur le Plateau de Saclay, Momo aussi se débattait dans des problèmes que nous ne comprenions pas, qui sont les problèmes de l’exil. Son pauvre père, instituteur dans la campagne de Sfax, m’envoyait lettre sur lettre pour me rappeler qu’il était mon frère, et de veiller sur lui. Il ne le savait pas mais Momo vivait en couple, il était déprimé et ne sortait plus de chez lui – il finira par se faire virer de Polytechnique, à la fin de la première année. J’avais le sentiment de ne rien pouvoir faire, mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir ma lâcheté, une tristesse aussi, qui résonnait curieusement avec le deuil, et en même temps avec les drames du Moyen-Orient. À côté de cette question lancinante, mes études de physiques apparaissaient curieusement irréelles - surtout cette mécanique quantique absurde, dont se gargarisaient les mêmes horribles matheux, qui semblaient nous avoir suivi tout droit depuis Louis-le-Grand…

Heureusement, j’avais repris l’arabe à mon entrée à l’ENS. Professeur d’arabe charismatique, Houda Ayoub attirait à elle quantité de Normaliens, autant scientifiques que littéraires. Houda accueillit mon récit avec une bienveillance presque maternelle, et me fit intégrer ce cours directement en deuxième année. Je me retrouvais ainsi avec des étudiants de toutes les disciplines, déjà engagés dans des DEA et parfois des thèses, réunis dans une joyeuse familiarité.

Je commençai ainsi à me rêver Normalien littéraire, ce qui était bien sûr complètement fou - je ne lisais même pas les livres de physique, et n’avais quasiment jamais pratiqué l’écriture… Mais depuis l’adolescence je pratiquais la photographie, qui m’accompagnait naturellement dans ma découverte des pays arabes (Tunisie et Maroc). Dans ce contexte, je me pris d’un intérêt très sérieux pour Johan Van der Keuken (1938-2001), réalisateur néerlandais d’un cinéma documentaire et expérimental, mais aussi photographe et théoricien de la photographie, que j’avais découvert par son dernier film, Vacances prolongées. Atteint d’un cancer, le réalisateur y traite de l’imminence de sa propre mort, en même temps que des thématiques qui lui sont chères - les inégalités Nord-Sud, le temps, la technique, l’observation du monde. Et tout cela dans un mélange de contemplation et d’intellectualisme - en fait sur un mode très proche de ce qu’avait vécu mon père en étant confronté à une épreuve analogue, mais que la pudeur nous avait empêché de partager. Aussi, je m’accompagnai de cette figure sur de nouveaux chemins, dont je savais avec certitude qu’ils étaient faits pour moi. En février 2001, j’exposais à l’ENS quelques photos du Maroc accompagnées de courts textes, obsédés déjà par mes thèmes de prédilection : la honte associée à la prise de vue et la fuite vers les paysages naturels.

Et puis vint le premier contact avec la société yéménite, en juillet 2001 à Sanaa, à l’occasion d’un stage linguistique avec la classe d’arabe de l’ENS. Je constatais l’hospitalité des Yéménites, leur jeunesse et leur appétit de rencontre, préservés apparemment des complexes post-coloniaux, auxquels les pays du Maghreb me confrontaient sans cesse. Je pus aussi mieux connaître les autres élèves de la classe d’Arabe et partager mes questionnements. C’est ainsi qu’à la fin du mois d’août, je finis par découvrir l’existence de l’anthropologie, cette discipline à la fois analytique et expérimentale, qui semblait me correspondre. Je l’appris de la bouche d’une jeune fille allemande, étudiante en Angleterre, qui croyait en moi. J’avais déjà passé une nuit à discuter avec elle, ma dernière nuit à Sanaa, sur la terrasse de l’hôtel parmi les maisons tours.

De retour en septembre pour mon stage de maîtrise, sur une manip d’atomes froids à Orsay, j’étais confronté à la réalité très prosaïque de la recherche, qui avait été le travail de mon père : plusieurs années dans une cave à « serrer des boulons », comme ils le disaient eux-mêmes, puis rejoindre les étages supérieurs, pour se vouer à des tâches bureaucratiques et hiérarchisées, certes agrémentées par des voyages et des colloques internationaux. Je n’étais pas sûr que le mystère quantique le justifiait, ni à vrai dire que les réponses que je recherchais se trouvaient vraiment là. C’est dans cette cave que je me trouvais lors des attentats du 11 septembre. Je pris mon après-midi pour rejoindre Momo, sur le campus voisin de l’école Polytechnique, et nous vîmes ensemble les tours jumelles s’effondrer en direct à la télévision.

Au fond, ma reconversion aux sciences sociales allait reposer toute entière sur un pari : la possibilité de renouveler les approches classiques des « littéraires », de manière expérimentale, en reproduisant l’emballement charismatique vécu à Louis-le-Grand aux côtés de Mohammed Amine. Plus je m’intéressais aux pays arabes, plus j’affirmais un point de vue autonome sur les questions associées au Moyen-Orient, et plus je ressentais la pertinence de cette expérience initiatique, où positionnement social et émulation intellectuelle s’étaient trouvés indissociablement mêlés.

Quelques semaines après les attentats, je partais un week-end à Cambridge, rendre visite à la jeune fille, et elle devint ma petite amie. Ce fut assez pour considérer que j’étais un adulte, et que je pouvais assumer des choix malgré la mort de mon père. Dès le lundi suivant, j’annonçais ma décision à la direction des études de l’ENS : j’allais me réorienter vers l’anthropologie et les sciences sociales. En fait cette relation ne dura pas longtemps, mais peu importe : j’avais fait le grand saut. À la rentrée suivante, j’intégrais une licence d’anthropologie à l’Université de Nanterre, tout en suivant les enseignements du département de sciences sociales de l’ENS1. Et c’est ainsi qu’à l’été 2003, le 23 juillet, je repartis au Yémen pour y mener un premier terrain de trois mois, cette fois dans la ville de Taez.

Mes notes du 17 août 2003

https://old.taez.fr/sites/2018-2020/ScenePrimitive/docs-SP/SP_17aout2003.pdf

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1J’ai en fait commencé à me former en anthropologie à Cambridge, ainsi qu’à perfectionner mon arabe, en marge d’un stage prévu dans mon cursus de physique, sur des simulations de bionanotechnologie (janvier-juillet 2002).